Exposition au Centre culturel franco-mozambicain à Maputo

du 8 au 19 avril 2008


Message d’ouverture de Tomas Litscher, ambassadeur suisse au Mozambique,
lors du vernissage de l’exposition « Destinos Femininos »
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Bonsoir à tous,

Bonsoir et merci beaucoup d’être venus. C’est un grand plaisir pour moi de souhaiter la bienvenue à tant de personnes et je suis certain qu’Eliane est très heureuse que tant de monde veuille partager avec elle ce moment si spécial.

Hier, nous avons fêté la journée de la femme mozambicaine. Il est donc opportun d’inaugurer aujourd’hui cette exposition ayant pour titre les « destins féminins ». Eliane Monnier est une compatriote et amie qui, avec un regard de tendresse, solidarité et profond respect et affection capte dans ses aquarelles, des scènes de la vie quotidienne de la femme mozambicaine.

Eliane a passé toute son enfance dans un petit village de montagne en Suisse. Mais très tôt elle a le goût du voyage et découvre une passion pour l’Afrique après avoir effectué deux séjours prolongés au Tchad. C’est en 1996, en Afrique du Sud, qu’Eliane découvre la technique de l’aquarelle. Dès 2002, elle est de retour sur cette terre africaine qui l’inspire tant et, cette fois, va à la rencontre des Mozambicains. Après avoir vécu deux ans dans la Province de Zambézie, elle déménage avec sa famille à Maputo. La vie à Maputo lui permet d’entrer en contact avec un milieu très stimulant. Elle va, en particulier, bénéficier de précieux conseils d’un certain nombre d’artistes parmi lesquels ceux de l’aquarelliste Raimundo.

Le résultat peut se voir aujourd’hui. C’est alors qu’on peut te dire, Eliane, félicitations et merci beaucoup.

Félicitations et merci beaucoup également à la femme mozambicaine. Cette exposition lui rend hommage et c’est bien mérité. Mais n’oublions pas qu’aujourd’hui encore les « destins féminins » au Mozambique sont très souvent bien difficiles. Ce sont des destins de mariages précoces et de grossesses rapprochées dans un pays avec un taux de mortalité maternelle des plus élevés au monde. Presque une jeune femme mozambicaine sur quatre a été infectée par le HIV. L’accès à l’éducation est encore inégal, la violence domestique reste un problème.

Toutefois je ne souhaiterais pas donner un ton grave à cette occasion de fête. J’aimerais simplement vous inviter tous, en regardant les œuvres d’Eliane, à penser aux femmes importantes de votre vie.

D’autre part ce serait également bien que chacun de nous sortions d’ici avec l’intention de contribuer à ce que la situation de la femme s’améliore le plus rapidement possible.

Merci beaucoup pour votre attention.

Maputo, le 8 avril 2008
Thomas Litscher
Ambassadeur